Elle

Il y a des jours où je voudrais être comme le soleil : chaude, cruelle, mort “ Dante “, inaccessible et belle, oh oui ! Belle comme le soleil, belle à en mourir...

Cigarettes

Il fume, nous fument pourtant heureux...

Le jeu

Je joue aux échecs mais mes pensées sont ailleurs. Je joue à cache-cache, je me suis perdu. Je joue au pendu, je me retrouve la corde au cou. Je ne jouerais plus ...

Homme

Un homme mesquin et pauvre en esprit est celui qui se moque de toutes choses.

Richesse

Un homme ne sait rien s’ il ignore que la richesse engendre souvent un singe.

Vieillir

Je n'aimerais pas être un tapis roulant. Je n'aimerais pas devenir un fauteuil roulant. Je ne voudrais pas être un autre. Je ne serais pas un assassin.

Sapin

Le navire de mon enfance que l’eau silencieuse berce. L’eau sournoise qui le submerge et l’entraîne dans les profondeurs obscures de la vie.

Ce jour

Pendant que je pense, les autres rêvent. Pendant que les autres pensent, je rêve. La nuit est mon inspiration. Ma respiration est la vie.

Rencontre

Tu m’as donné rendez-vous à la rue : “ Gît-le coeur “

Amour

L’amour s’en va comme cette eau courante. L’amour s’en va ... Comme la vie est lente.

Idée

Une idée peut être faite de vide, la preuve :

L'ami

L’ami de tout le monde, l’ami de personne surtout pas de lui-même. Il est la complexité de la solitude et la multiplicité de la vie. Il fait peur et a peur.

Amour

" toi, moi ", pour seul toit : les étoiles. " Je, tu ", pour seul émoi : chaque fois.

Fleur

Cueille la fleur de mon coeur mais n’arrache pas la racine. Merci d’avance, tu es brave et honnête : tu préfères aller chez le fleuriste comme je te comprends.

Homme

L’homme est assis, il est assis sous le porche, le porche de la maison, la maison dans ce parc, ce parc pour personnes pas trop pauvres, pauvres de tout posséder, de posséder tout sauf la connaissance des autres.

Amour

Il l'aime, tu l'aimes, il vous aime, vous vous aimez, nous nous aimons, ils vous aiment, tout le monde vous aime... Ils se sont aimés et ils auraient pu mieux le faire ( " Cupidon s'en fout " ).

Impression

Quand tu fermes les yeux, tu as l'impression que cela va mieux : sache que ce n'est qu'une illusion.

Esprit

L'esprit : une grande pièce avec des murs blancs.

Miso

Ce qui est essentiel n'est pas obligatoirement utile : la femme.

Réflexion

J'ai dû perdre le raisonnement : il ne me reste plus que le fil.

Chagrin

Un chagrin d'amour, c'est comme un morceau de scotch collé sur votre peau. Sur le coup quand on l'arrache on serre les dents et l'instant d'après on a cessé d'y penser.

Amour

A vouloir trop aimer les femmes, on ne les aime pas assez.

Voix de garages

J'aime bien les gares Car il y a des départs Puis des arrivées. Des cœurs brisés, Des regards retrouvés, L'amour et ses deux extrémités.

Toile

Le pinceau tombe, Le visage se crispe. L'idée fond sur le papier. Le pinceau se pose Et le rêve commence. La larme coule du pinceau, La vie s'anime sur le tableau.

Hommes

Il est pénible de constater que beaucoup d’hommes ne sont rien, face à ce qu’ils pourraient être.

Mort

La mort, on ne sait jamais quand elle arrive mais quand elle est là, elle ne vous quitte plus.

Soi

La lutte la plus dure à emporter est celle que l'on a avec soi-même.

Homme

Les hommes sont tous égaux devant les vers.

Femme

La femme rencontre un homme. L'homme lui tend les chaînes. Elle les accepte et semble heureuse : Etrange conception de la vie.

Morale

L'assassin part. La victime reste. Il faut bien que tout le monde vive !

Coquillage

Dans la mer des étoiles, comme une Vénus sur sa toile : Tu te dresses dans ta coquille lactée pour que tous les soirs je puisse t’admirer.

Etudiant

L'unique droit que l'on concède à l'étudiant est la simple autorisation de poser des questions ...

Beauté

La beauté est dans tout les corps, tout les cœurs sont dans un corps encore faut-il savoir en user avec sagesse et bonté.

Liberté

Les rêves sont de grands oiseaux blancs qui déchirent l'azur de l'âme. Les Hommes s'envolent au-delà des frontières tels les dauphins ; ils sont libres, beaux et ne connaissent aucune limite dans l'océan de cristal qu'ils fendent.

Jour

Dans la brume du matin mutin, Dans l’attente d’un soir sans désespoir : Tu fabules comme à ton habitude.

Femme

L'objet fait le sujet : La Femme.

Contrôle

Elle voulait tout contrôler. Elle a cru le pouvoir. Elle avait oublié son destin.

Fans

"Fan de" : nous ne sommes plus deux mais des millions.

Vision

Le regard se pose sur le monde comme une vision floue de nos réalités.

Le train de vie

Le train de vie bien posé sur les rails. L'esprit de gare en gare déraille.

Pour que le « no », Ne soit pas futur.

Chanson

Les chansons nous donnent la tonalité d’une génération.

Femme

Cette femme me hante. Cette femme me tente.

Faux

Faux
Et usage de faux
Faute
Et usage de faute
Le faux a son usage
La faute est de passage
La faute est dans l’usage
La sagesse devenue rage
La sagesse crie : « dommage ! »

L'autre

À l’aube d’un rien convenu
à l’aube d’une déconvenue
De celle qui n’est plus venue
De celle qui n’a plus reçue
À celle que je n’ai pas revue

Il

En draps d’oubli
Il ne s’appartient plus
En attendant qu’il n’en puisse plus
De tenir aux branches
D’une non ressemblance de vie

Saisons

Je veux des raisons autre que les saisons. Je ne veux plus connaître la désillusion … Je vais faire attention.

Ombres

S’envisagent de troublantes inconnues, Sans visage, juste en ombre chinoise au détour des pages.

Silence

Son silence est comme un aveu, Comme un adieu.

Existence

J’y serais, c’est sûr. Je ne serais pas en retard … À mon enterrement.

Puzzle

Nous n’avons pas souvent l’ensemble des pièces du puzzle dans les mains. Et chaque âme cherche sa pièce manquante.

Enfance

Voilà l’enfance de l’Art ! Un jour, je parlerais d'amour ... Cela sera sans doute demain

L’enfance

L’enfance et sa concordance dans le temps. Du passé se fait le présent.

Ame

A trop vouloir sauver son âme, on la perd.

Ame

A trop vouloir perdre son âme, on la sauve.

Vision

Le regard perdu vers l'absence d'horizon.

Amitiés

L'amitié évolue en fréquence ou en intensité ?

Intime

Je pense à l'échafaudage fragile de notre intérieur avec un éclairage intimiste.

2 Vies

La vie s'écrit entre deux lignes. Là où tu es. Là où tu vas. Là où tu es pour moi, de la manière dont tu veux.

Tristesse

La tristesse transporte les alluvions du fleuve de l'oubli. Elle les dépose sur les berges de l'âme : j'ai les méandres mélancoliques.

Intérieur jour

Quand vient la nuit, je voudrais un intérieur jour.

Ballon

Sur les rives de la poésie, virevoltent quelques ballons, pas toujours gonflés à l'hélium.

Rencontre

La vie est une succession de rencontres auxquelles on donne suite ou non.

Encre

A quoi mesure-t-on son écriture ? Au niveau d'encre dans la plume ...

Vieillir

J'aurais voulu rester celui que j'ai connu mais je n'ai pas su.

Regard

Pour son regard bleu azur, je me partage entre le ciel et ses nuages.

Fatigue

Quand la fatigue habite le corps. Ce n'est pas une douleur. Juste l'envie de ne pas ouvrir les yeux.

Le silence

Et même si autour de moi le silence se fait, je m'entends encore parler.

Rendez-vous

A la table d'un rendez-vous, ils tournent les mots avec leurs langues.

Danse

Quart d'heure sans Amérique, juste le manque de temps.

Clin d'oeil

Pour un bouton perdu, le pantalon ouvert vers d'autres perspectives.

Amour

Nous nous aimons sans un mot.

Départ

J'ai de la réticence face aux arrivées et le cœur qui se sert devant les départs.

Souvenir

Se souvenir de certaines merveilleuses ... et sourire.

Accord

Il y a un problème d'accord. La liaison n'est pas faite.

Un autre lieu

En un soir, en une nuit,
une terre étrangère
sur une étagère
mal rangée

Vie

La vie est une équation aux multiples inconnues et et quelques variables.

L'ombre de soi

Quand les mots vous quittent

qu'ils claquent la porte

qu'ils ne veulent pas se coucher

même s'il ne s'agit pas d'infidélité

A perte de vue,

l'ombre de soi,

cela va de soi

Le compte à rebours

Le temps, toujours trop vite, avance

Il me grignote

Comme une carotte

Comme un Prométhée victime de Chronos

Mon sursis se réduit

Je n'ai plus de marge

J'erre en pleine page

Sans trouver les lignes

Qui traceraient mon projet

L'inspiration en ligne de fuite

L'horizon se contracte en déraison

Pour la folie de ma passion

La camisole des mots en non-dit

Emprisonné dans le capitonnage d'une mélodie

Mes sons, dans le vide, se meurent...

Il ne me reste que la petite musique intérieure...

Nos vies

Nos vies se mesurent en centimètres de joie, en millimètres de calcul, sans obligation de faire la bascule.

Ma limite

Je calcule mes limites : tendance à me fondre au zéro absolu.

Rares Souvenirs

Je me souviens des tiens tombés pour rien.
Je me souviens d’un peuple ancien qui a existé.
Je me souviens du sourire d’une déesse.
Je me souviens d’un mot de trop.
Je me souviens d’un tout.
Le néant offre sa spirale infernale à travers des pages.
Je me souviens d’avoir encaissé des échecs.
Je me souviens de ma mort :
Fut-elle belle ?
Qui se soucie encore de la tristesse ?
Qui peut encore me dire ?
Qui peut encore comprendre mes soupirs ?
Je ne concrétise plus les liens qui unissent les hommes et les femmes.
J’ai voulu inculquer les méfaits de mes pensées.
J’ai cultivé le non sens et les aberrations des pulsions.
Le fleuve s’évapore laissant un désert torride.
L’humidité de mes larmes ne sauvegarde plus les rares plantes qui persistent dans
leur féminin besoin de vivre l’incomparable.
L’intimité bafouée,
Le fouet claque sur le dos d’une intime conviction.

Un rêve sans trêve

J’ai fait un rêve pénétrant :
La mélancolie de la caresse lascive d’un printemps.
Le buvard éponge les larmes de mon coeur.
J’ai fait un rêve imprégnant.
Je me suis brisé les dents sur des soupirs incompris.
J’ai pris mon temps : ce fut ma seule erreur.
J’ai fait un rêve impressionnant :
La délicatesse d’une image de femme.
Son souvenir persévère dans ma mémoire.
Mes pensées errent sur le trottoir humide et glissant des sentiments.
J’ai fait un rêve attirant :
La chaste chute.
Un tourbillon de sensation sans le sensationnel.
Le perpétuel mouvement d’une âme trouble et troublée.
J’ai fait un rêve troublant :
Un rire hautement agaçant captive l’intention des hommes.
Je ne suis pas envieux.
Je me contente de peu.

Pensée

La charité n’existe plus.
La répétition des actes conduit à l’oubli des êtres.

La Sagesse

Un regard néfaste,
Le faste d’un besoin de création
La narration d’une plume,
L’histoire d’un homme.
Homme sans peur,
Homme si fort,
Homme si impuissant.
La puissance miroitante et sa naissance,
Le savoir à la portée de l’encre.
L’encre imbibe le trottoir.
Le trot et la marche aux pas.
Le plaisir de faire le bien.
Le bien et le mal côtoient les images.
La sagesse impressionne les rêves
En vagues de peur si timides.

Hommes sans Rivages, 1995 : http://www.poesage.net/down/1995_HSR_Final.pdf

A l'illusion de l'existence

L'illusion de qui nous sommes :
des puzzles incomplets
où certaines pièces ne trouvent pas leur place.

âmour

L'âmour, cet étrange mélange entre l'âme et l'amour, est comme l'ange flou de notre intérieur.

Le temps d'une obsession

L'obsession du temps,
de temps en temps,
elle vient ;
elle passe
Le compteur jamais ne repasse par zéro
comme la case départ des jeux de notre enfance.

Enfance

L'enfance, l'enfant
Et sa concordance dans le temps
Du passé se fait le présent
Pas à pas, l'âme d'un géant
Sans génie
Aux pensées d'argile
Si fragile, si mal habile
Cet enfant malade
Expulse de son être
La ballade du temps qui passe
De celui qui lasse
De celui qui fâche

Regard sur l'autre

L'âme est une balade
L'amour n'a pas d'âge
L'âme n'a pas appris ce qui est sage
L'esprit est voyageur
La pensée est voyeuse voire voleuse
A partir de rien
Nous inventons de nouveaux mondes
Où le corps et l'âme deviennent de nouvelles expressions
Comme un engagement universel
Où l'esprit reste réflexif
Quand l'inventif devient
Abusif à tort ou à raison

http://www.poesage.net/pv/front.htm

Oeil 2

Bien venu
Mal vécu
Trop véhiculé
Un habitué
Une ombre
Et son silence
Un regard
Et son sourire aveugle
Comme un poing
Qui martèle
Le mur de l'ignorance
Vileté du pauvre à dire

http://www.poesage.net/pv/oeil.htm

Oeil

Belle inconnue
Nous ne nous revenons plus
Nous croisons les regards
Dans les champs silencieux
Bien urbaines
Attendant l'un, l'autre la maison du cœur
L'herbe fine de tes cheveux
N'est pas si mauvaise
Elle cohabite avec la splendeur de tes yeux
Couleur Blé mûr
Je m'allongerais bien sur ta paille

http://www.poesage.net/pv/oeil.htm

Sagesse

Un regard néfaste,
Le faste d’un besoin de création
La narration d’une plume,
L’histoire d’un homme.
Homme sans peur,
Homme si fort,
Homme si impuissant.
La puissance miroitante et sa naissance,
Le savoir à la portée de l’encre.
L’encre imbibe le trottoir.
Le trot et la marche aux pas.
Le plaisir de faire le bien.
Le bien et le mal côtoient les images.
La sagesse impressionne les rêves
En vagues de peur si timides.

Existence

Êtes-vous enclin à favoriser la stabilité ?
On résume la vie à une simple succession de choix :
La tranquillité ou la turbulence.

Sable

Je ne suis qu’un modeste grain de silice.
Le sable glisse sur le sol de la machine.
Les grains, passifs, subissent l’intensité des vibrations.
Point commun.
Les dunes s’évaporent devant l’impatience.
Le sablier du temps perdu vole dans le ciel de mes espoirs :
Il prend de la vitesse ...
Mes yeux m’approchent du cadran.
Vite.
Compteur aux aiguilles folles tournent, vite.
Elles s’affolent.
La vitesse devient folle.
Je m’envole !
Mirage des virages, accélération, conteur de tours puis soudain l’incident :
Les grains de vies érodées s’enfoncent dans la terre ;
Crevasse en impasse !

Nous

Quand je dis “ Nous “, tu dis “ Je “.
Tu joues : tu as gagné.
Tu as tout perdu ...
Tu as baissé les bras et cédé du terrain.

Jeu de Dés

Tant de regards jetés,
Tant d'avances rejetées,
Le fleuve Léthé ne peut que s'en assécher,
Je ne peux qu'en trépasser.
Demain, le jour se lèvera
Et me lavera des pensées impures
qui nourrissaient mes pensées.

Recueil "Entre-Temps" - Auteurs : Stéphane Potdevin, illustration : Gabriela Cioltan. 12 pages A5 - Paysage. http://www.poesage.net/down/1996_entre_temps.pdf. 1996

Qui survivra à cela ?

Vas-là,
Par-là,
Non ! Pas là !
Ici bas,
Voilà !
Comme ça.
Tout cela,
Pour faire quelques achats ...

Recueil "Entre-Temps" - Auteurs : Stéphane Potdevin, illustration : Gabriela Cioltan. 12 pages A5 - Paysage. http://www.poesage.net/down/1996_entre_temps.pdf. 1996

ROMANTIQUE

Nous étions tout les deux enfin seul, enfin seul tout les
deux nous étions assis dans le pré d'herbes folles. Les
herbes folles du pré se balançaient au doux son de ta voix.
Ta voix qui laissait échapper cette douce mélodie du cœur.
Le cœur de la douce mélodie que tu chantais me berçait.
Bercer par la tendre mélodie je m'étais endormi entre tes
deux seins. Tes seins qui se soulevaient au rythme de tes
battements de poitrine. Ta poitrine qui suivait le rythme
endiablé du cœur, cœur qui laissait échappé une si belle
mélodie, une mélodie qui s'échappait dans le pré, le pré
d'herbes folles où nous étions assis, où nous étions tout les
deux enfin seul, seul !!!

Recueil "Entre-Temps" - Auteurs : Stéphane Potdevin, illustration : Gabriela Cioltan. 12 pages A5 - Paysage. http://www.poesage.net/down/1996_entre_temps.pdf. 1996

Déclaration d’intensité.

On entre dans la vie d’une personne
comme un courant électrique dans un circuit
avec une intensité
et un sens.
Il ne faut perdre ni l’un ni l’autre.

Recueil "Entre-Temps" - Auteurs : Stéphane Potdevin, illustration : Gabriela Cioltan. 12 pages A5 - Paysage. http://www.poesage.net/down/1996_entre_temps.pdf. 1996

Terre

La Terre nous supporte : Elle n’est pas rancunière.

Le Muet (variante 2009).

Il ne voulait rien dire
et il le disait.
En le disant,
il en avouait bien assez
tout en n’exprimant rien.
En ne voulant rien dire,
il en disait beaucoup trop
et c’était le peu qui tuait à petit feu.

Recueil "Entre-Temps" - Auteurs : Stéphane Potdevin, illustration : Gabriela Cioltan. 12 pages A5 - Paysage. http://www.poesage.net/down/1996_entre_temps.pdf. 1996

Prendre son temps.

Il me dit : Je vais saisir le présent.
Je lui dis : Mais le présent sera passé.
Il se rétracte : Je vais, donc, saisir le futur.
J’enchéris : Le futur doit devenir présent et quand tu
voudras t’en saisir, il sera passé. Quand tu auras saisi ceci
peut-être ne chercheras-tu plus à saisir.

Recueil "Entre-Temps" - Auteurs : Stéphane Potdevin, illustration : Gabriela Cioltan. 12 pages A5 - Paysage. http://www.poesage.net/down/1996_entre_temps.pdf. 1996

Entre le bien et le mal

Entre le bien et le mal
l’équilibre est fragile.
Entre le passé et le futur
il y a l’étoile filante du présent.
Ce qui est présent
est déjà du passé.
En quelques pages
j’ai ridé mon âme.

Recueil "Entre-Temps", 1996 - Auteurs : Stéphane Potdevin, illustration : Gabriela Cioltan. 12 pages A5 - Paysage. http://www.poesage.net/down/1996_entre_temps.pdf

Chagrin

Il ne faut pas pleurer
parce que cela n'est plus
Il faut sourire
parce cela a été
et espérer en ce qui sera

Homme

Il est pénible de constater que beaucoup d’hommes ne sont rien, face à ce qu’ils pourraient être.

Scène furtive

J'aurais voulu lui caresser la joue
et peut-être descendre jusque dans son cou
et lui dire simplement et tendrement : "prends soin de toi ..."

Musique

Sur une ou deux cordes
quelques notes de musique
un peu triste
Sur un ou deux accords
pour le principe
sur la partition de l'existence, les notes dansent
Entre blanche et noire,
une longue pause.

Elle et lui

Elle ... lui
Ils disent : "ensemble"
Ils disent : "toujours"
et parfois : "encore"
Ile, Un silence pour s'effacer
Pour partir dans un lieu où la complexité devient une simplicité
Ils le diront longtemps
Ils témoigneront de l'éternel amour dans sa diversité
Vers un au-delà des mots

Attente

En attendant un "non" ou des explications
le cil, docile,
oscille entre l'œil lubrique
et le cou de la jeune femme

Apprendre

Jusqu'à présent, j'ai appris des autres.
A présent, je veux apprendre par moi-même.

Philosophie

La Philosophie est un grand cirque possédant plusieurs pistes
où les philosophes tournent en rond.

Peau-aime

Les Hommes sont tous égaux devant les vers.

Ouvrier

Le premier s'exclame : ce n'est pas une vie !
Le second lui répond : ce n'est pas la vie, simplement.

Séparation

Le lourd tribut de notre bonheur est notre séparation.

L'espace d'une passion...

La silhouette de ses épaules
Se découpe dans la pénombre
Quelques orifices dans le volet
Irisés par les lueurs de l’aube
Ce corps si souvent parcouru
Attire toujours autant les caresses
Attraction de douceur
Je suis son satellite
Sa gravitation me maintient
Dans une ellipse de désir
En orbite, je flotte délicieusement
Dans les hautes sphères de l’Amour
Je ne touche plus terre
Depuis qu’elle m’a propulsé dans la passion
Nous planons dans notre laboratoire spatial
Pour vivre des expériences uniques
Nous évoluons dans l’apesanteur de nos sentiments
C’est un bain de jouvence pour nous
Chaque jour nous retrouvons la pureté,
La fraîcheur des sensations
Tout est un éternel recommencement.

Le Big Bang de nos planètes

Dans un automne de début de siècle

Se poursuit à l'infini de sa galaxie

En continuelle expansion

Notre Amour croit au rythme des étoiles

Toutes celles que je décroche pour elle

Et surtout celles dont elle empli mon regard

Les années lumières nous les traversons

A la vitesse de notre passion

Elles nous transportent aux confins de nos coeurs

Là où nous ne savions même pas

Que nous avions encore des choses à découvrir

Les planètes vierges de notre union

Constellation de ce qu'il y a de meilleur en nous

Une voie lactée pour la crème de nos chantilly sensuelles

Car notre univers n'est pas une immensité noire sans fin

Mais une rivière d'instants partagés

De perles de connivences

Entre nous aucune zone d'ombre

Le vide sidéral n'existe pas

Tout nous relie...

Champ du signe

Quand l'attention dérape
L'esprit s'échappe
La roue du temps se dégonfle
Brise des ondulations neuronales
J'entre dans la parenthèse
Les minutes se désagrègent
Plus la période d'éveil
Se prolonge
Plus les tentacules du sommeil
S'allongent
Les lacis de la conscience
Face au lasso de sable
Les marchands d'exclamations
Mettent un point final
A cette virgule qui a failli
Me faire sombrer
Il faut reprendre le cours
La production a besoin
De sa ration d'attention
La machine capitaliste
A poli les caractères
L'imprimerie de la vie
N'a plus de ponctuation
Tout file dans un continuel déferlement
Sans aucune respiration
Apnée de nos existences
Nous sommes tous au fond de la piscine
Sans assez de force pour un dernier élan
Un ultime coup de pied
Pour remonter à la surface
Qui tirera la chasse
Pour une révolution
Typographique de nos topographies
Réviser les équilibres
Ruban infini
De nos encres
Tournées sur elles-mêmes
Miroir torturé de nos âmes
En dilemme
Sympathiques qui disparaissent
Acerbes citrique qui nous révèlent
Images de nos sels
Souvent amer
Pour un horizon de poussière
En suspension...

Femme

Une vapeur de femme
Un nuage flou autour de nous
Mes pensées sont en dentelle aérée
Nous voyons à travers

Travel

Travel all over a throng of places
For belong to anyone
And possess all of them

Ephemeral thing

The momentary storm
Between two ephemeral clouds
Like a rain of the ice

Pensée éphémère

L’orage d’un moment
Entre deux nuages éphémères
Comme une averse de grêle

Voyage

Parcourir une multitude de lieux
pour n'appartenir à aucun
mais les posséder tous

19h30

Une heure tatouée
Sur une main anonyme
Promesse d'un début de soirée
La courbe des chiffres longiligne
Sur la crête du pouce
Sommet pour ne pas oublier
Quand il n'y a plus de nœud aux mouchoirs
Parce que l'été ne rend plus les nez humides
Un panorama pour des évasions nocturnes
L'amitié retrouvée au rendez-vous
Pour des échanges jusqu'à l'aube
Refaire le monde dans le jour naissant
Rêves démiurges
Pour soirée alcoolisée...

Amitiés

Je ne sais pas ce que tes yeux ont vus
mais j'ai partagé ton regard
Dans quelques lieux, nous étions un en deux.

Le temps

Le temps est un ami
mais parfois ressemble à un ennemi
Il faut faire avec
et ne pas trop lui en vouloir

Sujet du bac

Le désir sans partage
Philosophie de l'Amour
Pour des questions sans retour
A contre-courant toujours la nage
Les p(l)ages d'épanchement
N'ont jamais résolu les équations des sentiments
Le pont entre les regards
Si rarement se fait
Il n'y a pas de hasard
Quand s'ouvre le gué
Cela n'a rien a voir avec les marrées
C'est que deux îles sont à fusionner
Et aucune tectonique ne pourra les arrêter
Il faut laisser les destins
Poursuivre leur chemin
Sans chercher à les détourner...

Ecrit le jeudi 18 juin, jour de la première épreuve du baccalauréat...

Existence

La métamorphose de l'être :
de jour en jour
de semaine en semaine
de mois en mois
d'année en année
de décennie en décennie
et puis de jour en jour
jusqu'à la fin

Relief

L'esprit n'est pas rasé
Les visages s'illuminent
Pour reprendre bonne mine
La clarté subsiste au fond des rétines
La pâleur a déserté les échines
Ils sont si peu à vouloir prendre le contre-courant
Qui croit encore à une alternative ?
Est-ce que nous serions tous revenus au Moyen-Âge ?
Au temps d'avant les perspectives,
Tout s'aplatit et s'affadit.
Qu'est-ce qui pourra encore subsister ?
Où seront encore les aspérités ?

Ecrit le mercredi 17 juin.

Patrimoine vituel

Nous laisserons un patrimoine virtuel à nos enfants.
A l'ère du numérique, les photographies ne jaunissent plus
mais s'oublient sur des supports magnétiques jusqu'au jour où l'on ne sait plus avec quel logiciel les ouvrir.

Réalité d'enfant

Les oiseaux n'aiment pas les pots de yaourts.

Femme

Un souvenir généreux traverse l'azur
il perce le nuage
pour laisser un rayon de soleil écrire la beauté sur ton visage

Plage

La plage est sensuelle.
Elle est couverte d'elles.
Et ce ne sont pas des mouettes ...

Voyage

Parcourir une multitude de lieux
pour n'appartenir à aucun
mais les posséder tous.

Accident grave de voyageur

Un suicidé, dès le lundi matin,

En pleine période estivale !!

Quelle idée !!

Tout commence bien !

Il n'y a pas de répi pour la douleur,

Même par une journée de plein soleil.

Sans doute que la lumière est trop tranchante.

Elle blesse encore plus,

Comme un baiser d'amoureux dans la rue

Ravive les cicatrices d'un passant célibataire.

Il faudrait parfois ne pas voir la lumière,

Mais même si on cherche à éviter,

La vie souvent nous nargue.

Elle se donne du mal,

A nous en faire toujours plus !

Mais sinon ça ne serait pas drôle.

Si tout était facile,

L'existence serait fade...

Eclaircie

Le ciel balayé, débarrassé
De ses masses rugueuses
Plus rien ne déchire le ciel bleu
Même la lumière vive arrondie les angles
Le soleil se fait douceur
Comme une blondeur de blé en été
Les tournesols courbent l'échine
La surface liquide se raidit
Dans un ultime soubresaut d'air...

Ecrit le mercredi 16 juin.

Femme

A l'age si volage
pour l'oiseau de passage
vol de l'age
Verre hors d'age
en hommage
il vaut mieux tourner la page

Métro boulot dodo en crise ?

Tant de destins changent si vite
Mes habituées du matin ont presque toutes disparues
Les vies dévient, évoluent
Les destins se modifient au gré des rencontres,
Des vies professionnelles qui se brisent
Des carrières qui rebondissent
Et les chemins épousent d'autres directions !!
Et moi, je perdure, comme embourbé
Dans un tracé qui m'apparaît de plus en plus
Comme étranger
Comme si j'avais fait une erreur d'aiguillage...

Ecrit le mercredi 27 mai.

Coeur

La politesse du cœur n'effleure plus que rarement les âmes

Deuil

Il veille un mort qui n'existe plus
depuis que le cœur n'y est plus.

Exactions

Quelles sont ces marques
Sur certains visages ou corps noirs ?
Les traces indélébiles d'une sombre Histoire.
Conflit de tribus
Les peaux et les esprits payent un lourd tribu
A des querelles qui les précèdent,
Et leur perdureront !
Jamais les machettes de guerre ne seront enterrées !
Il y aura toujours des fanatiques pour rallumer les braises !!

Ecrit le mercredi 27 mai, dans un métro parisien...

Ame

L'âme devenue acier
se trempe
à la forge de l'existence

Au delà de cette limite...

Est-ce que notre temps passe si vite ?
Tout a une durée de vie,
Quelle est ma date de péremption ?
Est-ce que je peux encore compter sur un peu de répit ?
Est-ce que je sentirais la fin venir ?
Ou cela sera-t-il brusque et sans bavure ?

Ecrit le mercredi 27 mai... Peut-être en pensant un peu à Romain Gary...

Blessure

Je garde un peu de cette blessure,
de cette fracture
qui s'offre en miroir de soi.

Témoins

Témoins de mon passé.
Témoins de ce présent.
L'encre est terriblement cruelle quand la mémoire ravive les souvenirs.

Homme

Un homme se découvre sur une couverture
avec le seul désir de la tirer à soi.

Elle

A la source de l'inspiration
un battement d'elle
en impulsion d'aile

Amour

On ne gare jamais ses sentiments dans le sous sol de l'amour.

Relation

Les nouvelles frontières d'une relation : chaque jour, les limites en sont repoussées.

Vieillir

Sur les visages, les canyons où coule le temps ne trompent personne.

Amitiés

Le chant de l'amitié qu'il faut déminer.

Fermeture

Entre 2 murs, sans un murmure, glisse la fermeture.

Mariage

A présent, les enfants, en souvenirs, s'exclament : "Quel beau mariage que celui de mes parents !"

Amitiés

L'amitiés ne détrône pas le monopole de l'Amour. Il ne le brise pas non plus.

Que notre règne arrive...

Je suis renvoyé à ma propre surconsommation
Il faudrait savoir se réfréner
Mais nous sommes si bien programmé depuis l'enfance
Toujours plus, toujours plus,
Toujours plus gros !
Est-ce qu'un jour, on pourra dépasser cela ?!

Inspiré par le roman Que notre règne arrive de James Graham Ballard.

(mardi 26 mai)

Femme

La femme : à tort ou à raison, souvent il y a pas de raison et encore moins de raisonnable.

La vie est un long fleuve...

Quelle marge de manœuvre ?
Pas de direction assistée de la vie
Une mécanique sans fluide
Trop de secousses pour amortir
Ecrire pour faire l'intéressant
Faute d'intéresser
Un fleuve sans affluent
Un cours sans destination
Pas d'estuaire
Pas de but
Des hauts, des bas
Des plaines, des vallées
Des courbes sans détour
Rien n'y concours...

(écrit le 19 mai)

Evolution : Relation

relation de couple : Il y a des évolutions dont on se rend compte mais dont on n'admet pas forcément l'existence ou fort tard.

Autre chose

De ces moments de repos où l'esprit ne se repose pas mais vit autre chose.

Les jours

Les jours chômés sont assez nombreux dans l'année pour permettre à un homme de battre sa femme.

Connaissance

C'est embarrassant de ne pas connaître ce que les autres connaissent.

Costume de femme

Un costume poétique pour le corps de la femme
A l'ère des dessous du développement

Société

Cette société où "être humain" est devenu une qualité voire un luxe.

Defaite de la musique

Une dernière bouffée de chaleur
Pour l'ultime geste du cœur
Un dernier baiser
Et mourir
S'évanouir
Dans un dernier accord
Note bleue
Pour passer au noir...

Vivre

Il faut vivre ou avoir vécu.
Il faut aimer ou encore aimer.
Pour pouvoir dire "nous"

Boire

Quand on boit seul,
On est plus vite saoul.
Sans doute faute de motivation.

Souvenirs

Le bruit des vagues chante toujours dans ma tête :
la plage de ton visage,
l'écume de tes yeux
et l'humidité de ton intimité

Amour

Je me suis reposé dans la fatigue de nos ébats.

Im-posture poétique

Dans le battement des heures en fuite
Battements négatifs du temps
Il faut déclencher du désir entre les mots
Si l'on veut qu'ils se répondent et se combinent
Pour créer l'arnaque de l'inspiration
Jeu de dupe pour pouet en trompe l'œil
Celui qui croit séduire en lançant
Quelques mots bien sentis
Prendre dans ses filets un sourire
Dragueur de fond
Pour surimi de poésie
Avec arômes artificiels de bateau ivre
N'est pas Rainbow
Celui qui aligne les couleurs
Dans un spectre moqueur
Sans saveur
Il faut souffrir pour écrire
Tant pis si l'on n'en sort pas indemne
Les rimes dans leur dilemme
La turpitude qui inspire
Trop riche pour ce vécu
Le confort endort
La souffrance mensongère
Révèle les impostures
Le surréaliste au ras du bitume
Ne fera jamais de croisement contre nature
La table à dissection des mots
Restera immaculée.
Pas de sang dans l'autopsie
De ma poésie
Je ne suis pas Ducasse !
Juste un petit voleur amateur,
Pas de la caste des comtes...

Phrases

Fragments de vie
Phrasements de vie
Une succession de fenêtres ouvertes sur soi

Corps

Tissu d'éponge sur le sol froissé
Entre la chaleur et l'humidité
L'eau ruisselle sur le corps et l'émail

Hommes

Certains hommes sont capables d'accepter leurs vies,
D'autres ont besoin de compromis.

Hauts et Bas

Nous comptons plus les bas que les hauts
Chaque moment s'assume au mieux de sa forme

Navire

Il lui a dit : "une coquille perlière pour le règne de cette princesse, elle ne cesse de battre mon pavillon".
Ce navire me chavire.

Poésie d'amour

Une poésie d'amour comme une huître sans perle ;
si l'amour ne se vit pas
ou se vit sans toi.

Amour

L'amour s'écrit.
Je préfère quant-il se cri.

L'amour

L'amour s'arrange
se range à l'intérieur
se range à l'extérieur
pour ne jamais se déranger.

Réalité

Faire du quotidien, une image à chaque fois différente.
Comme un monde imaginaire imbriqué à notre réalité.

Illusion

Persévérer dans la course à l'illusion et croire se sentir mieux.

Amour

Une femme aime un homme.
L'homme aime cette femme.
Mais par principe, il passe son temps à chercher à en aimer d'autres.

Regard

On a le regard de ses années.

Enfant

L'enfant suivra sans doute ta ligne.
Il finira ta phrase.

Le matin

A la lumière d'un matin
à l'aube de nos illusions

Heure d'été

Nous ne gagnons rien
Nous ne perdons rien
pas de gain avec le temps
juste une perte

Hauts et Bas

Nous comptons plus les bas
que les hauts
chaque moment s'assume au mieux de sa forme.

Amour

L'amour s'écrit.
Je préfère quand il se cri.

Vie à Vie

Vis à vis
Vie à vie
sur les nuages de la vie
vice-versa
vers-là
ici ou ailleurs
à l'heure d'un nouveau réveil
à l'aube d'un nouvel éveil

Perfection

De ces imperfections qui complètent notre croyance en la perfection.

Ensemble

Être ensemble : la vie est un ensemble complexe.

Au bout de la pensée

Au bout de la pensée
l'esprit soulève le temps
Offrant un regard neuf sur l'existence
L'œuvre de la patience comme une forme de sagesse sensuelle

www.poesage.net : les particules de devenir

www.poesage.net : les particules de devenir

Abandon-nez à ses réflexions

Abandon-nez à ses réflexions
L'ombre de son Printemps se déploie sur la campagne de nos esprits.
Le verbe du silence
comme un cri
s'écrit ainsi
le langage de la désolation
le langage de la consolation
oui, le temps est son indifférence
Interférences de nos différences
Cet équilibre qui rejoint notre mémoire.

Printemps

Une longue marche, pieds nus, dans l'herbe du Printemps
En osmose avec l'environnement
Simple écoute de la Terre
où l'oreille filtre nos sensations
pour n'entendre que ton murmure
l'équilibre fragile de nos perceptions
sinus-oïdale de nos humeurs
en un reniflement d'humour

La bouche

Entendre et parler
Percevoir les silences
et se taire
sans un dernier cri
une harmonie avec soi
Féminité et masculinité
en un seul visage
font l'amour sous la lune de nos âmes
La lune au cœur de nos tentatives de communication
cycle éternel de l'expiration et de l'inspiration

Aveugle

Aveugle à contre-jour
entre deux allées
entre deux plantes
La photosynthèse d'une pensée se découvre à la lumière claire d'un matin.

Train

Dévorer par l'extérieur
Éroder par l'intérieur
2 rails trop parallèles
La maille d'un filet

Exister

L'inspiration n'a pas de lieu.
Parfois l'auteur obtient un non-lieu
et peut continuer d'exister.

Salle d'os

Le carrelage de l'émotion
se faïence
se fêle
se fêle dans l'action
d'un rêve érotique trop cru
Chaque croyance enveloppe
les formes
et les tissus se déforment
laissent apparaître les formes
L'œil se pose
L'œil dépose
couche obscure sur la peau
de l'imaginaire
une poussière de rêve comme d'étoile

De place en place

Savoir sans pouvoir
Vouloir sans ambition
D'où naissent nos frustrations
Il y a tant de raisons
Et je n'ai pas voulu croire
Ne serait-ce qu'une foi(s)
Ma mélancolie s'aiguise
Dans ces amères conclusions
Je connais mieux ma mort
Que mon présent
J'avale mes remords
Aux goût de déceptions

La fuite rend flou

Le temps passe si vite
Tout file,
Et moi je n'avance pas !
Je stagne dans mes déceptions
Incapable de franchir le pas
De me relancer, de me projeter
Je veux fuir ce marasme
Mais je suis englué
Tout s'évapore devant moi
Incapable de retenir quoique ce soit de tangible...
Je n'ai plus la mesure de rien
Ni du silence,
Ni de la douleur,
Ni des dispersions
Je me noie dans tout
Incapable de prioriser
De ne pas répondre
De focaliser.
Tout devient flou
Qu'est-ce qu'il me reste pour reprendre pied
Pour trouver un peu d'assurance
De certitudes
Est-ce qu'il y a un moyen,
Au moins ?

X

Il existe toujours un X
dans la vie
A la plage de nos désoeuvrements
Femme fantôme
Femme pulpeuse
à la pulpe du fruit défendu
défense d'entrer
mais pas d'afficher
Le rêve autorisé
haussement des hanches
Sensuelle autorisation de rêver
de pénétrer des lieux inconnus

La mosaïque

La mosaïque des visages
les uns de passage
d'autres un peu moins sages
où le temps passe
ravine, ravage, ravale
Modèle les visages
dans la multitude
de l'existence
le tumulte de nos exigences
le tumulte de nos silences

Rythme en -aire

La lune et le soleil se cyclent,
se cernent aux yeux des fatigués :
des rêveurs et des poètes.
Homme(s) et femme(s)
comme le jour et la nuit
à l'artère des envies
blanches
un être à deux visages
Homme ou femme
croyant échapper
à l'un ou à l'autre
Restant l'unique réplique
à son personnage

Regarder le dictionnaire

Regarder le dictionnaire de la vie,
trouver les mots.
trouver les bonnes définitions.
Chaque jour composer un petit moment
qui mis bout à bout font l'existence

La Chandelle

A la flamme
d'une bougie
lueur fantôme
chancelante, basculante
lentement aux brumes
de nos saisons
au brouillard de notre raison
liaison dangereuse
mais heureuse
Alors ?

Prière païenne

L'aube pluvieuse
où le soleil reste intérieur
Cri inquiétant
Déchire la nuit
Au temps de la tentation
La tentative aigue
de la temps-tation
Entre les cuisses de Dieu,
l'homme dépose son offrande
comme une prière païenne

Leucémie

De ces yeux bleus
qui se sont fermées pour de bon
sur les étoiles de nos souvenirs
Quelques globules de moins
un gène de trop : Philadelphia
Fidèle à la mort de l'être
Je me souviens
de ces derniers moments
où la douleur ne transparaît
mais tiraille le corps
qui mitraille la pensée
Je me souviens mon ami
et parfois, je pleure cette absence

Complications - Définition

Con-plications : situation complexe liée au sexe et à son con-texte.

Poésie

La poésie n'est pas très publique ;
Elle est assez pudique.

La poésie

Ils sont tombés en poésie
comme les amoureux
sont tombés au lit

Pour un Baiser

Pour un baiser
s'approcher de la mort
avec délice
Sur sa peau la main glisse
les yeux se plissent
les corps frémissent

Montagne

A l'arcade d'un demi-soleil
perdu dans le ciel de son regard ;
loin, très loin, au plus haut de la montagne de l'imagination
Souplesse du regard
d'un rêveur, prêcheur de l'univers des rêves
(un autre monde bien solitaire en vérité)

Cet homme

Sur les routes, cet homme solitaire essaye de prendre 5 secondes d'avance sur la vie.
Mais à chaque fois, il arrive en retard.

L'érostisme de l'art

L'érotisme dans l'art
Cette féminité sensuelle
aussi éphémère qu'une étoile filante
qu'une pleine lune contemplant deux âmes sur une colline
Des courbes lisses où la peau-ésie peut caresser l'éros.
L'âme peut toucher l'impalpable ;
l'imaginaire fait le reste

Ecrire

Écrire la vie
Écrire les gestes
Écrire les relations
et parfois l'incompréhension

Lézard

Le lézard trop ridé de notre passé
effectue sa mue
quand il se sent mal dans sa peau

Rame en perdition

Est-ce que tous ces gens autour de moi,
Dans cette rame de métro,
Sont tous perdus ?
Définitivement ?
Comme moi ?
Est-ce qu'il me reste un moyen
De revenir au monde ?

Doute métropolitain

Est-ce encore possible de compter sur quelqu'un ?
Dans ce puits sans fond de l'individualisme...
Dans cette société d'ismes
Où ne sommes plus tous que des îles désertes en dérive...

A contretemps

Ma vie n'y suffit plus !
Je suis passé à côté de tant de choses.
J'ai manqué de tant de courage,
De tant de désir...
Déjà blasé,
Avant d'être...
Combien sommes nous à nous morfondre
Dans le gris de nos vies ?
Comme des ciels trop bas sur l'amer
Une dépression de circonstance
Qui ne laisse aucune chance à l'anticyclone
Qui nous essorerait de tous ces remords...

En hommage à A Contretemps de Jean-Philippe Blondel que je viens de finir et qui est très bien comme toujours...

Le possible

Un nom, un verbe
n'en devient pas moins
proverbe : une quête
du possible ...

A définir

Nous cherchons à définir ce qui ne possède pas définition.
Nous cherchons à donner un nom à ce qui n'en porte pas mais nous devinons comme un murmure intime, le verbe qui s'y cache.

Nos existences

Nos existences sont pleines de contradictions.
De vœux et de veux
de veux et de peu
la dualité du vouloir
et du pouvoir
nous ...

Ce regard

Il y a ce regard
perdu dans le vide
d'un monde en perpétuel mouvement ;
En constante mutation
La pensée s'inonde de toxines
Il change de ligne
Il rate sa correspondance
Il est tard
Il est en retard
Sa vie est une accumulation de "trop tôt" ou de "trop tard"
Son âme est partie ailleurs

Sur les rails

Sur les rails
l'esprit reste immobile
le changement n'a aucun mobile
et pourtant, il sonne.

Idées

Les idées pénètrent le papier ; les souvenirs ressurgissent
comme des fantômes réveillés
La gueule de bois en plus
Sont-ils pour nous ?
Ils disparaissent avec nos chairs.
Tant de gens croisés, perdu de vues, oubliés ou disparus
Ils ont fait parti d'une vie ;
ils disparaitront avec moi

Humide

La pensée glisse sur un corps imaginaire
Il est humide et lisse.

L'oeil

Un œil sur un sein
l'autre sur un saint
La dualité de l'être

Pas toujours à la fête...

Au nom de celle qui apporte le regret
Pourtant du remord,
Il n'y en a plus guère
Le temps a lavé l'amertume
La mémoire l'espère
Le doute n'en est pas convaincu
Les souvenirs s'en gargarisent
Et moi je suis toujours perdu
Qu'est-ce qui m'impasse encore ?
Les années n'y suffisent pas ??
J'ai voulu y croire
Mais mon athéisme me fait défaut !
Encore combien à attendre
Pour que tout cela ne me fasse plus mal ?
Sans doute n'y arriverais-je jamais !
Il faudrait savoir détourner le regard,
Pouvoir sauter l'obstacle
Mais je suis un cheval face à la haie
Je ne m'en sens pas capable !!!
La mélancolie n'y ajoutera qu'à ma peur
Ce n'est qu'un long escalier
Le velours rouge ne m'adoucira pas
Même quand je marcherai avec une canne
Je n'ai jamais été sur la liste des invités
Intru parmi les élus
Fugitif dans son désir
Ombre dans sa lumière
Passager dans son cœur
Que reste-il de moi en elle ?
Un hors champ de poussières
Des sels d'argent solitaires
Une journée hors du temps
Et tant de lignes qu'elle n'a jamais lu
Que j'aurais voulu ne pas écrire
Mais voilà, j'en suis encore là(s)
Et celles-ci s'y ajoutent
Sans espoir de rémission...

Amertume ?

Je suis aigri contre le monde,
La société...
Mais pas contre la vie !
Elle a tellement de surprises
De beautés à nous apporter
Elle sait nous aider à résister
A tant d'affronts,
De déceptions,
De résignations,
D'envie de tout abandonner...

La Paix

De la paix naît la contrariété
D'une belle journée qui commence à peine
et annonce les complications

Quand la plume doute de son sens...

Est-ce que j'écrirais autant si je n'avais pas cette vie ?
Est-ce que mes mots seraient aussi nourris
Aussi écorchés, désabusés
S'il n'y avait pas ces contraintes,
Ce travail qui est une parenthèse désenchantée,
Desséchée, un désert...
Dans les plaines de mon existence...
Je suis sûr que mon inspiration
Ne serait pas aussi fructueuse
Si elle n'avait pas besoin
De se libérer de ce carcan...

L'homme du désert

L'homme du désert
en perpétuelle hydratation
Comme le poète

Aimer

Aimer en toute liberté
Aimer bien
Aimer mal
A la recherche d'un fragile équilibre
entre le bien et le mal
être mâle mais pas trop
être bien
être mal
sentir cela

Lux de l'absence

Un amour perdu
Comme une lumière de cinéma,
Un projecteur trop puissant
Qui brûlerait celui qui la désire
Et en même temps insaisissable
Comme l'astre du jour
Comme le blanc qui est la conjonction
De toutes les autres couleurs
Mais qui n'en est plus une
Où le trouver encore ?
Si ce n'est dans le théâtre d'ombre
D'une vieille salle de cinéma

Hommage à Baisers de cinéma d'Eric Fottorino

Ecriture de saison

C'est le printemps de l'inspiration
Les bourgeons sauront-ils donner
De belles fleurs de poésie
Atteindre quelques âmes
Avec leur fragrance
Comme un phil-tre
Sait convaincre les coeurs
Les moins amènes
Malgré tout mon élixir
ne sera composé que
Pour un seul coeur déjà conquis
Mais l'Amour se cultive
Aussi ardemment et généreusement
Qu'un exigeant potager
Dont je serais l'unique
A manger son fruit défendu...

Aux Multiples Sensations

Aux Multiples Sensations

qui nous habitent
A l'amour qui est en nous
et parfois ne s'exprime pas pleinement
Dans la vie, il faut éviter certains pièges
et en accepter d'autres

Miroir aux alouettes

Est-ce que la beauté se maquille
Trop pour abuser nos rétines ?
Les pupilles s'aveuglent de cette lumière trop crue
Qui croit encore à la vraie beauté ?
Dans ce monde où l'image plus que de tout temps
Est faussée, trafiquée, pervertie, déformée
Que nous reste-il de tangible aujourd'hui ?
Not much...
Même les sentiments, l'Amour reposent
Sur une interprétation, une appréciation
Elle repose sur pas grand chose
Et souvent nous trompe...

Ecrit le 21 juillet 2008

Rétrécissement de l'esprit

Tout nous pousse à moins d'imagination
moins d'inventivité, de création
Il faut alors lutter encore plus fort
Contre le système, qui cherche à tout formater
Tout avaler, tout digérer
Ne plus laisser une miette pour la liberté...

Ecrit le 15 juillet 2008

Difraction de sa lumière

Elle m'a pris dans son spectre
Prisme de mes attentes
Tous mes désirs se sont concentrés en elle
Kaléidoscope de mes envies

Ecrit le 12 juillet 2008

Toujours plus d'actualité

Ce monde part en déliquescence
Il n'a plus de repères, ni de valeurs
Le chaos approche
Et on continue de regarder ailleurs
Et avec une telle indécence
Que je fini par me dire qu'il vaut mieux
Que cette société implose d'elle-même
Comme après un orage,
Il faut que notre planète soit lavée de ses scories
Il faut que ce monde disparaisse
Il faut qu'il soit englouti
Comme furent engloutis les Empires Romains, les dinosaures...
Rien ne peu plus sauver cette époque
Rien ne peu plus advenir de bon
Tout est trop pourri de l'intérieur !!!
Qui seront les cavaliers de l'Apocalypse ??
Si peu semblent réagir...

Ecrit le 10 juillet 2008

L'é-toi-le et moi

Je ne peux décrocher mes yeux de toi
Le faire, reviendrait à décrocher les étoiles
Car tu es la toile où se dessine
Le tableau de ma vie

Ecrit le 1er juillet

Utopie résignée

Où en sommes nous de nos rêves ?
Où en sommes nous de nos espoirs ?
Qu'avons nous perdu de nos innocences
Le vide sidérale de l'ignorance
Nous aurait-il happé, comme tant d'autre
Devons nous réellement entrer en résistance ?
Seront nous seul face au peloton d'exécution ?
Pourquoi le monde ne veut-il pas entendre ces critiques ?
Pourquoi l'aveuglement et la surdité
L'ont emporté sur la clairvoyance ?
Pourquoi tout se concentre en quelques points
Alors que la vie devrait être feu d'artifice,
Et jaillir de mille sources,
Irriguer nos océans de désirs et d'utopies
Au lieu de cela nous resterons cloués au sol
Sans ouvrir d'horizon
Le regard perdu sur nos chaussures usées...

Ecrit le 27 juin 2008

Pensées océaniques

Quelques brins d'herbe coupée
Une capsule de bouteille plastique
Flottent sur mon passé
Une guitare arpège sur ses fragrances
Des déchets sur cette côte brisée
Un banc de mouettes narquoises
Un soleil ombragé
L'écume comme des rouleaux de dragées
Miroitement des doutes
Quand le sable est asséché
L'espoir est retiré
Les dunes ne reflètent plus la lune
Mer de tranquillité, tourmentée
Par une face cachée, enfin révélée
Faut-il y mettre un pas ?
Impasse de rochers abandonnés
Qui sont les coquilles vides
Les restes émergeant de glaces séculaires
Qui ont comprimés mes émotions
Pendant mes ères de glaciation
Heureusement un volcan a surgit
Il a fait couler la lave dans mon cœur
Pour irriguer mes veines congelées
Un flot de sang a pu me redonner vie,
Espoir, rêve, envie de construire
Faire plier les heures passées à me morfondre
Je ne sais pas ce que j'ai fait
Pour hériter d'un tel présent
Pas sûr de le mériter
Mais je suis plus que comblé
De l'avoir rencontrée
Elle emplie ma vie
Plus que de raison...

Ecrit le 26 juin 2008...

Heure perdue

Qu'aurions nous fait de cette heure ?
Donné un peu plus d'Amour
Rêvé un peu plus ?
Dormi simplement
Dansé frénétiquement
Douté encore 60 minutes
Ecrit un nouveau poème
Contemplé l'autre endormie
Morfondu nos erreurs
Attendu dans le silence
composé une mélancolique mélodie

Le doute possible

En absence
Le doute se relance
Quand plus rien n'avance
Où part l'inspiration ?
Est-ce une disparition,
Une suspension ?
Est-ce encore possible
de revenir au sensible ?
Improbable indicible...

Un Voyage perpétuel

Un voyage perpétuel en l'autre,
avec l'autre toujours cette sonorité chaleureuse
un clin d'œil puissant aux étoiles de nos nuits
le miroir de l'âme reste le seul reflet valable de soi

un espace intermédiaire

Entre deux températures
entre le soleil et la pluie
un espace intermédiaire
où la nonchalance pèse sur les êtres
une douce sensation accompagne le temps qui passe

Autre Lieu

Un autre lieu où l'âme n'est pas vague :
Avancent ainsi l'Homme et la Femme
dans la vie à la recherche d'une vérité
dont il faut écrire la définition

Entrée en matière

Une aube comme un retour
La poésie renait toujours
Quelles que soient les absences
La plume sait combler les carrences
L'inspiration peut faire défaut
Elle se ressource dans les maux
L'impasse n'est que passagère
L'encre nécessite de la lumière
Pour sécher nos souffrances
Aux rayons de nos doléances
Le magma de nos fracas
Fusionne en éclats
Pour ouvrir un nouvel horizon
Qui attire nos regards à l'unisson

Bon retour parmi les mots mon Ami...

Pleine Lune

Le soi et le même peuvent appréhender le présent
à la lumière d'un soir de pleine lune

Entre deux mondes

Dans cet espace sans frontière
si loin de toutes limites
surtout des nôtres
Certains poètes appelle ce monde : notre liberté
Peut-être n'est-ce pas tout
mais il peut à sa manière
contribuer à notre bonheur

Lieu d'éternité

Des brindilles de silence
effleurent mes pieds
dans un lieu d'éternité
où le temps s'est arrêté
nous sommes deux à présent

A l'heure limpide

A l'heure limpide
où les êtres titubent pour rentrer chez eux
A la lune blafarde s'enveloppe
d'un vent froid chargé de pluie
dans les rues de nos illusions vaincues

Des moments

Il y a des moments
où l'être se demande :
pourquoi sur cette planète.
Un assemblage de pierres
Un peu de terre
et la vie n'est plus qu'esprit ...
aussi simple

Au commencement

Au commencement,
le parchemin du destin
quelques seins
et une grande faim
Au commencement, l'encre de l'âme
trace de sinueux chemins
la paume d'une main
glisse sur la poésie

Philosophie

Je ne suis pas un bon philosophe Car je n'aime pas la vérité. J'irais jusqu'à la nier ... Et en cela je suis peut-être meilleur philosophe.